À Paris, en août 1941. Un militant communiste assassine un officier allemand dans une station de métro. Le soir même, à Vichy, le gouvernement accorde les pleins pouvoirs au ministre de l'Intérieur, Pucheu, qui brûle depuis quelque temps déjà de faire voter une loi d'exception instaurant des tribunaux spéciaux. La pression allemande accélère la promulgation de cette loi que les lâches adopteront avec effet rétroactif : du jamais vu dans la Justice française. Quelques militants communistes déjà emprisonnés sont aussitôt rejugés par ces cours spéciales de collaborateurs actifs qui sont mises en place, malgré l'opposition de rares magistrats. Une semaine après le meurtre du métro, trois soi-disant « terroristes » communistes sont exécutés... À la Libératrion, aucun magistrat ne fut inquiété d'avoir participé à ces assassinats sous couvert de la Justice.